JARDINS FAMILIAUX DE WATTRELOS
«Quand on travaille la terre, il y a une sérénité qui s’installe»
Ils y passent plusieurs heures par semaine voire par jour. Dans leurs lopins des jardins familiaux de la rue Serpentine, à la frontière avec Tourcoing, Dominique, Bruno, Aïssa, Éric, Patrick et les autres cultivent leurs jardins et mettent les mains dans la terre avec amour. Rencontres.
Par Myriam Zenini | NORD ECLAIR Publié le 30/07/2017
« La pluie, c’est la meilleure amie du jardinier. » Dimanche matin, alors qu’on s’apprête à découvrir les Jardins familiaux de la rue Serpentine avec Bruno, un quadragénaire wattrelosien, l’eau commence à tomber du ciel. « Cette année, on est demandeurs », poursuit Bruno. Aux abords de sa parcelle sont réunis Dominique, Éric, Aïssa, Guy, Jocelyn, Patrick et Michel. Tous sont jardiniers et locataires d’un lopin de terre dans ces jardins familiaux qu’on appelait autrefois ouvriers, et dont l’horizon s’arrête à la voie de chemin de fer.
« Dans cette section, cela fait plus de 100 ans qu’il y a des jardins familiaux. »
« Avant, ici, c’était une ferme. D’ailleurs, il y a une pompe et un ancien puits », retrace Dominique, un ancien. « Dans cette section, cela fait plus de 100 ans qu’il y a des jardins familiaux. » Le sexagénaire, écologiste avant-gardiste, connaît son affaire : son terrain, il en prend soin depuis plus de 40 ans. « J’ai repris le jardin de mon père ; c’était en 1976, il y avait déjà la sécheresse. »
Cette année, le puits, qui permet d’exploiter la nappe phréatique souterraine a été une aubaine. Réactivé et remis en service par Bruno, le bricoleur, il a permis à chacun de continuer à cultiver ses légumes, avec un système de rationnement. Même si, en vrai, dans cette petite communauté, chacun compte sur le bon sens et le savoir-vivre de son prochain. « Ici, c’est un lieu de vie », souligne encore Bruno. Pour certains plus que pour d’autres : celui que tout le monde appelle « Monsieur Aïssa » cultive, à 84 ans, deux jardins en plus du sien… Patrick est là à 5 h du matin et les plus anciens passent là, en moyenne, cinq à six heures par jour. Bruno, l’un des derniers arrivés avec Éric, peut débarquer « vers 10 h 30 le matin et repartir vers 23 h, quand la nuit tombe ».
Venus de milieu différents, chacun a fait du jardinage un loisir, voire une passion. « Quand on commence à travailler la terre, il se passe quelque chose, il y a une sérénité qui s’installe », s’enthousiasme Bruno. Pour Dominique, ça va bien au-delà : « On prend conscience qu’il y a une chaîne, et que nous n’en sommes qu’un élément. Ça remet en place ». Mais pas seulement : « En tant que jardiniers, on voit le changement climatique et le désordre des saisons », analysent ces hommes ancrés dans la terre. Un exemple concret ? Cette année, tous ont récolté des courgettes et tomates à foison. Les jardins familiaux de la rue Serpentine, on dirait pas un peu le sud ?
«Nourrir la terre pour nous nourrir nous-mêmes»
Aïssa, Éric, Bruno, Dominique et les autres utilisent des méthodes naturelles pour jardiner. Par conviction, comme pour Dominique, qui a « toujours fait du bio. Ça fait partie d’une éthique personnelle, j’adore la nature ». Ou simplement par amour des saveurs et des méthodes naturelles : « Quand on ne force pas la nature, qu’on lui laisse prendre le temps, tout a plus de goût », estime Bruno.
Ainsi, les produits phytosanitaires et autres engrais chimiques sont bannis par les jardiniers que nous avons rencontrés. Qui utilisent principalement du compost : « On se rend compte, en faisant un purin d’orties, qu’on obtient un meilleur résultat qu’avec des produits phytosanitaires », souligne Bruno. « Monsieur Aïssa », lui, pratique la permaculture « sans le savoir, comme Monsieur Jourdain. il se sert de débris de bois, de branches d’arbres, avec lui c’est du recyclage total », rigole Dominique. « On nourrit la terre pour nourrir les légumes et nous nourrir nous-mêmes », résume Bruno.
Au final, c’est le goût qui y gagne : « Les gens sont habitués à la nourriture standard et sont toujours étonnés quand ils goûtent les légumes du jardin ». Même si ce n’est pas forcément esthétique : « Quand on achète une laitue, c’est normal qu’il y ait des pucerons, des trous », renchérit Bruno.
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Repères
– Bien que basés à Wattrelos, les jardins familiaux de la rue Serpentine sont gérés par l’association des jardins familiaux de Tourcoing
– Le terrain dans son ensemble fait 4 800 m²
– Les plus petits jardins font 24 m de long sur 4 m de large, quand les plus grands peuvent aller jusqu’à 200 m².
– La nappe phréatique peut donner jusqu’à 3 000 litres d’eau par jour, à répartir entre les lopins de terre
Bruno a commencé à jardiner il y a un an seulement mais il a appris vite.
Dans les jardins, tout se recycle et rien ne se perd. Cette mare a été fabriquée en réalité avec une baignoire recouverte d’une bâche...
Sylvie et Michel sur la parcelle de terrain de Sylvie.
Le puits a été retapé par Bruno, une aubaine en cette année de sécheresse.
Michel à l’entrée des jardins familiaux situés à Wattrelos mais gérés par l’association des jardins familiaux de Tourcoing.
Dans ces jardins où le partage et la camaraderie règnent, un espace commun est en train de se mettre en place, pour le café, l’apéro et la pétanque.
À la découverte des escargots
Des élèves de CM1 de l’école Saint-Mathieu ont visité les jardins familiaux d’Anor et plus particulièrement la « petite escargotière ». Une leçon de sciences naturelles en pleine nature
Par La Voix Du Nord | Publié le 08/06/2017
Dernièrement, la classe de CM1 de l’école Saint-Mathieu de Tourcoing est venue visiter les jardins familiaux d’Anor, avec la participation des jardins familiaux de la rue de l’Yser. Christian Fouret, responsable de la section d’Anor au sein des jardins familiaux de Tourcoing a présenté sa « petite escargotière ». « C’est un petit élevage ! la ferme hélicicole de Comines en compte 500 000 ! », a-t-il expliqué.
Une vingtaine d’enfants ont été pris en charge, par petits groupes, par les jardiniers qui leur ont expliqué l’intérêt de cet « élevage d’escargots comestibles » en détaillant les différentes étapes. « Élever des escargots demande beaucoup de temps et de travail ! » raconte Christian Fouret. « Le 12 mai, j’ai reçu les 4000 nessains (larves de mollusques). Ils tenaient dans une petite boîte de 20 cm x 10 cm ! Je les ai déposés dans l’enclos qui leur est destiné (20 m²) afin qu’ils poursuivent leur croissance. Tous les soirs il faut les arroser, et les faire venir sur les planches prévues à cet effet pour qu’ils se nourrissent. Ils mangent toute la nuit. À ce jour, leur taille est de 1 cm environ. Mi-octobre ils atteindront leur taille adulte ».
Les enfants ont été très intéressés et ont posé de nombreuses questions. Ils ont profité de la visite pour déguster quelques fraises, quelques légumes et divers aromates. Une autre visite devrait être programmée pour qu’ils puissent suivre l’évolution de ces gastéropodes. Le jardin d’Anor, a bien d’autres projets comme celui de créer une mare, sur une petite parcelle de terrain libre pour faire venir des insectes, des grenouilles, des crapauds et des canards. Si tout va bien, elle devrait voir le jour en 2018.
Après l’incendie, le jardin partagé renaît de plus belle
En 2015 puis en 2016, le cabanon abritant les outils du seul et unique jardin partagé de la commune avait brûlé. Les jardiniers de la ville viennent d’en créer un nouveau, ce qui a permis de relancer cette activité. Ce week-end, à l’occasion de Tourcoing se met au vert, le petit groupe de Tourquennois qui le fait vivre aimerait s’étoffer.
Par FANNY SAINTOT | Publié le02/06/2017
Deux fois de suite, à quelques mois d’intervalle, le cabanon du seul et unique jardin partagé de Tourcoing avait brûlé. « C’était de la bêtise pure et dure, à l’évidence, estime Jean-Jacques Marissal, vice-président des Jardins familiaux, association qui gère la parcelle. Il y avait de quoi décourager les bonnes volontés. »
Pour le petit groupe de Tourquennois qui se charge jour après jour d’entretenir les lieux, le choc fut double. « On avait déjà perdu des outils dans le premier incendie, et on venait de tout réinstaller, raconte Nicole. Tout voir disparaître à nouveau, comme ça, ça a été un coup dur… »
Découragé par la perspective de devoir « tout reprendre à zéro », le groupe aurait pu tout abandonner. Mais sous l’impulsion des jardiniers du service des espaces verts, il relance désormais ses activités. Le terrain, redessiné par les Jardins familiaux, a été divisé en huit parcelles de 6 m2.
Et surtout, un nouveau cabanon, cette fois composé d’une armature en bois, de murs d’argile et de paille, ainsi que d’une toiture végétalisée, a été créé par les jardiniers municipaux. « C’est beaucoup plus sécurisant ainsi », estime Jean-Jacques Marissal.
« Pas besoin de s’y connaître. On essaie, et si ça ne marche pas, ce n’est pas grave. »
Alors ce week-end, à l’occasion de Tourcoing se met au vert, le groupe espère s’étoffer. « O n veut démontrer que sur une petite parcelle on peut faire pousser des tomates, des herbes, des salades, des choux et quelques poireaux, en cultivant ses propres produits », poursuit-il. Ces rencontres vont bien au-delà du simple potager. « Aux Jardins familiaux, on a coutume de dire qu’on ne cultive pas que des légumes, mais aussi l’échange, le partage et la convivialité. »
Au jardin partagé, on tisse d’abord des liens. « Une fois qu’on a établi le programme, on discute de tout autre chose », explique Nicole. La famille, les soucis, la vie… « On évite de parler politique », sourit Marie-Paule. Question jardinage, elle dit avoir « encore besoin de conseils ». « J’obéis, presque ! », s’amuse-t-elle.
« Pas besoin de s’y connaître, assure Nicole. Je n’avais pas jardiné depuis ma jeunesse, avant de m’y remettre. On essaie, et si ça ne marche pas, ce n’est pas grave. » Peggy, elle, se charge du compost. Et après le boulot, ces dames ont pris l’habitude de boire le thé. « Pas de bière ni de vin », souligne Jacques, le seul homme du groupe.
À l’avenir, la ville aimerait développer de telles initiatives. Un projet de création de jardin partagé a notamment été évoqué en assemblée de quartier du centre-ville. Deux parcelles sont à l’étude.
La nature à la fête au jardin botanique
Une parenthèse verte dans le cadre exceptionnel du jardin botanique. C’est ce que propose la quinzième édition de Tourcoing se met au vert. « Dans nos vies trépidantes où on court tout le temps, ce week-end sera le bon moment pour s’apaiser et profiter de tout ce que la nature nous offre », explique l’adjointe au développement durable, Isabelle Mariage.
Les visiteurs pourront ainsi découvrir les serres pédagogiques (avec une collection d’orchidées, de plantes succulentes et carnivores, de cactus, géraniums, fuchsias…) et les ruchers. Avec aussi toute une série d’animations pour tous : ateliers (rempotage, tatouages éphémères, confection de cadres cirés, fabrication et dégustation d’un sucre floral, découverte de plantes sauvages et médicinales).
La fête sera également au rendez-vous, avec des déambulations (au rythme de la samba et du jazz), un orchestre, un manège (Un tour à biclou), une mini-ferme des animaux (poissons, lapins, poules, canards…) et des balades à poney. Pour les enfants, un jeu de l’oie sur la réduction des déchets sera proposé, ainsi que du maquillage, un mini-parcours d’obstacles ou encore une animation autour de l’abeille, en 3D.
245 votes pour les jardins éphémères
Depuis la mi-mai, des jardins éphémères ont pris leurs quartiers au square Churchill (notre photo), près de la mairie. Objectif : attirer l’attention tout en annonçant Tourcoing se met au vert. Ce sera d’ailleurs aux Tourquennois de voter, sur le site internet de la ville. Ils sont déjà plus de 245 à avoir fait leur choix. Nés de l’imagination des jardiniers municipaux, ils ont été conçus à base de matériaux de récupération.
Afin de sensibiliser les visiteurs, un stand sera consacré au zéro déchet, avec aussi des informations sur le tri, le compost et les différents services de la ville (Parcs et jardins, propreté…) et partenaires (Jardins familiaux, société d’horticulture, MJC – centre social du Virolois…). Les priorités municipales en matière de biodiversité et de reconnaissance des arbres remarquables seront également présentées.
Chaque année, selon la météo, entre 5 000 et 7 000 personnes répondent présent pour ce grand rendez-vous.
Samedi et dimanche de 14 h à 19 h, 32 rue du Moulin-Fagot.
PARU LE 3/05/2017 SUR LA CROIX DU NORD
Tourcoing
Récompense nationale pour les jardins familiaux de Tourcoing
La Ville de Tourcoing vient de remporter le prix national du "Fleurissement des jardins familiaux collectifs". Une belle récompense.
09/03/2017 à 09:43 par nicolasdemollien
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Les jardins familiaux de Tourcoing ont reçu une récompense nationale. By Jamain - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15146089
Mercredi 8 mars 2017 a eu lieu la remise des prix nationaux 2016 des « Villes et Villages Fleuris », sous le patronage de Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger.
La Ville de Tourcoing (Nord) a remporté cette année le prix du « Fleurissement des jardins familiaux collectifs ».
Organisé par le CNVVF en partenariat avec le Gnis, ce prix récompense, chaque année au niveau national, une commune ayant réalisé une politique remarquable de jardins collectifs à vocation sociale et pédagogique.
“En décernant ce prix, la ville choisie se voit ainsi récompenser pour son travail de mise en place d’espaces de convivialité, d’échanges et de lien social. Il s’agit également de partager et de promouvoir les démarches exemplaires des communes dans ce domaine”, explique-t-on du côté des villes et villages fleuris.
Tourcoing (Nord) l’a ainsi emporté “pour la qualité et l’importance de ses équipements et la gestion exemplaire des trente sites existants réalisée par l’association des jardins familiaux”, explique le jury.
30 hectares de jardins
Cette association, plus que centenaire, possède 30 hectares de jardins (dont les parcelles allouées sont comprises entre 100 et 200 m²) couvrant l’ensemble de la ville. Elle compte également à son actif plus de 1 000 adhérents.
L’association, soutenue par la Ville, a à cœur de promouvoir « le mieux vivre ensemble » en faisant ce simple constat : l’éducation à la citoyenneté, la solidarité et l’échange intergénérationnel passent aussi par le jardinage ! Par ailleurs, l’association veille au respect de l’environnement en visant à changer les pratiques avec un objectif zéro pesticide, en récoltant l’eau de pluie pour l’arrosage des jardins, en favorisant le compostage et en mettant également en place des « hôtels à insectes ».
« Tourcoing entreprend bon nombre d’actions en faveur de la nature et de la biodiversité, tout en associant les habitants à chacun de ses projets et c’est grâce à ce travail que la ville ambitionne d’avoir des espaces agréables et conviviaux afin de faire de celle-ci un lieu de partage et de verdure qui respecte la nature », commente le maire Gérald Darmanin.
Prochaine étape pour l’association avec le soutien de la Ville de Tourcoing : réaliser une ferme pédagogique et mettre à disposition des familles de nouveaux jardins.
PARU DANS NORD ECLAIR LE : 11/04/2017
EN CLAIR
Dans les jardins associatifs, c’est la vie de quartier qu’on cultive
Avec vingt et un jardins familiaux à Roubaix et près de 1 100 parcelles à Tourcoing, auxquelles s’ajoute une dizaine de jardins partagés dans les deux communes, le secteur est fertile pour se mettre au jardinage, surtout avec le retour des beaux jours.
Par Hassina Dris | Publié le11/04/2017
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La gestion des jardins familiaux et partagés est à la charge des associations : VRAI
Que ce soit les AJOnc, les Papillons Blancs, les Jardins familiaux de Tourcoing ou Jardin de Traverse à Roubaix, des associations gèrent les jardins familiaux et les jardins partagés. « Pour les jardins partagés, l’idée est de fédérer un noyau d’habitants jardiniers et des personnes qui viennent de façon plus ponctuelle. Les adhérents ont une charte à respecter. Pour chaque jardin, ils se retrouvent une fois par mois, pour une réunion de concertation qui permet de discuter des projets », détaille Céline Cardon, chargée de communication aux AJOnc.
Les jardins familiaux et les jardins partagés fonctionnent de la même façon : FAUX
Les jardins familiaux, autrefois appelés jardins ouvriers, ont été créés à la fin du XIXe siècle et, à Tourcoing, c’est l’association Jardins familiaux de Tourcoing qui en a la charge. Ces derniers ne fonctionnent pas de la même manière que les jardins partagés, appelés lors de leur création « jardins communautaires ». Pour le premier, chacun cultive une parcelle de terre qu’il loue à l’année et récolte ses propres fruits et légumes. Pour le second, le jardinage se fait en groupe. Soit on divise les récoltes, soit on partage un repas avec tous les membres du jardin.
L’association des Jardins familiaux de Tourcoing est la plus importante de France : VRAI
L’association des Jardins familiaux de Tourcoing a été créée en 1903 par des industriels tourquennois. Depuis, l’association est devenue la plus importante de France dans ce domaine, avec près de 1 100 adhérents et autant de parcelles de terre réparties sur une trentaine de sites. Les parcelles de terre sont louées à l’année : 200 m2, 100 m2 ou plus récemment 50 m2 pour un tarif allant de 50 à 100 euros par an, selon l’équipement.
Après un long contentieux judiciaire avec l’un des jardiniers, Fabien Quique, l’association se réjouit d’avoir trouvé un promoteur pour son terrain rue des Martyrs, dans l’optique de s’installer sur les terrains de la rue de Linselles, avec la ferme du Clinquet, et ainsi créer un lieu de convivialité.
« On a une grande diversité de personnes et c’est ce qui fait notre richesse. »
Pour le président de l’association, Pierre-Bernard Vercouter, l’atout principal de ces lieux est la mixité sociale : « On a une grande diversité de personnes et c’est ce qui fait notre richesse. Nous comptons aussi aménager des espaces de convivialité sur le nouveau terrain avec des jeux de boules, un barbecue, une mare pédagogique. L’objectif est de favoriser au maximum le dialogue, l’échange et d’évoluer vers la protection de la nature. »
Ces jardins sont exclusivement réservés au jardinage : FAUX
Le jardin de Traverse à Roubaix va bientôt fêter ses 10 ans et il apparaît comme l’un des jardins partagés les plus accomplis. L’association Jardin de Traverse gère également le jardin Myosotis. Après le décès d’Anne-Sophie Danjou, l’actuel référent, Moncef Bentaziri, et la quarantaine d’adhérents y sont actifs. « Ici, on ne fait pas juste du jardinage. Il y a plusieurs portes d’entrée dans le jardin : les animations, le marché bio le vendredi à partir de 10 heures, géré par l’association Réagir, avec laquelle nous travaillons, le compost ouvert à tous… »
Avec une partie potager, une partie plantes, une partie compost, une partie restée « sauvage », une mini-bibliothèque, des nids pour les oiseaux, des ruches… Le Jardin de Traverse répond à toutes les envies et à tous les besoins. « Ce lieu de vie ou cette conciergerie de quartier » semble fédérer les habitant autour du respect de la nature et du partage. Certains dimanches, des animations pour enfants sont aussi organisées.
Du côté du jardin du Virolois, à Tourcoing, on a plus de mal à attirer les habitants, comme l’explique Lorraine Noisette, référente : « La fréquentation dépend des quartiers. On a deux ou trois personnes très actives ainsi que la MJC voisine, mais ce n’est pas toujours simple de fédérer. Cependant, avec le zéro déchet, on perçoit une prise de conscience pour le compost. »
Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) :En Clair|Tourcoing (59200, Nord)|Roubaix (59100, Nord)
08 mars 2017
Ce mercredi 8 mars 2017, a eu lieu la remise des prix nationaux 2016 des « Villes et Villages Fleuris », sous le patronage de Matthias FEKL, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger.
La ville de Tourcoing remporte, cette année, le prix du « Fleurissement des Jardins Familiaux Collectifs ». La ville de Melun obtient, quant à elle, la première édition du prix de « l’Action Educative et Pédagogique ».
Quand la ville de Tourcoing promeut le « mieux vivre ensemble » !
Organisé par le CNVVF* et en partenariat avec le Gnis*, le prix du « Fleurissement des Jardins Familiaux Collectifs » récompense, chaque année au niveau national, une commune ayant réalisé une politique remarquable de jardins collectifs à vocation sociale et pédagogique. En décernant ce prix, la ville choisie se voit ainsi récompenser pour son travail de mise en place d’espaces de convivialité, d’échanges et de lien social. Il s’agit également de partager et de promouvoir les démarches exemplaires des communes dans ce domaine.
Pour cette nouvelle édition, c’est la ville de Tourcoing (Nord) qui a reçu le prix national du « Fleurissement des Jardins Familiaux Collectifs » pour la qualité et
l’importance de ses équipements et la gestion exemplaire des 30 sites existants réalisée par l’Association des Jardins Familiaux de Tourcoing. Cette dernière, plus que centenaire, possède 30 hectares
de jardins (dont les parcelles allouées sont comprises entre 100 et 200 m²) couvrant l’ensemble de la ville. Elle compte également à son actif plus de 1 000 adhérents. L’association, soutenue par la
ville de Tourcoing depuis toujours, a à cœur de promouvoir « le mieux vivre ensemble » en faisant ce simple constat : l’éducation à la citoyenneté, la solidarité et l’échange intergénérationnel
passent aussi par le jardinage ! Par ailleurs, l’association veille au respect de l’environnement en visant à changer les pratiques avec un objectif zéro pesticide, en récoltant l’eau de pluie pour
l’arrosage des jardins, en favorisant le compostage et en mettant également en place des « hôtels à insectes ». L’objectif affiché ? Etre dans une démarche active de respect de l’environnement et de
la biodiversité. Gérald DARMANIN, Maire de Tourcoing, explique ainsi que la ville : « entreprend bon nombre d’actions en faveur de la nature et de la biodiversité, tout en associant les habitants à
chacun de ses projets » et c’est grâce à ce travail que la ville ambitionne d’avoir
« des espaces agréables et conviviaux afin de faire de celle-ci un lieu de partage et de verdure qui respecte la nature ». La prochaine étape pour l’Association
avec le soutien de la ville de Tourcoing ? Réaliser une ferme pédagogique et mettre à disposition des familles de nouveaux jardins.
Le prix de l’Action Educative et Pédagogique sera décerné pour la première fois à la ville de Melun !
Ce nouveau prix, organisé par le CNVVF en partenariat avec le Gnis, récompense des communes ayant mis en place des actions éducatives et pédagogiques remarquables auprès des jeunes. Le but ? Les initier au jardinage et les sensibiliser aux pratiques respectueuses de l’environnement. Il est à noter que, pour remporter ce prix, les actions retenues doivent être particulièrement exceptionnelles, innovantes ou originales.
Pour la première édition, la ville de Melun se voit décerner ce prix en proposant aux écoliers un équipement remarquable et d’une rare qualité esthétique dédié à la pédagogie. Il s’agit d’une importante serre qui comprend, au milieu d’une végétation luxuriante de fougères et plantes exotiques, de très nombreux supports éducatifs (hôtel à insectes, rucher, planches de reconnaissance des insectes, maquettes sur les milieux, panneaux explicatifs, bacs pour le tri sélectif et le compostage…). Complétée par un jardin pédagogique aménagé avec des carrés de fleurs, de légumes et de plantes aromatiques, ces espaces permettent aux animateurs de transmettre avec passion leurs connaissances et leur savoir-faire et de faire découvrir les richesses de la nature.
Des cours de jardinage écologique sont également dispensés aux jeunes au sein de 24 jardins parsemés dans la ville. Ces derniers regorgeant de plantes aromatiques et médicinales mais également d’arbres fruitiers, le tout géré par les habitants de la ville avec l’aide des jardiniers municipaux. Grâce à ces dispositifs, les insectes, abeilles et autres vers de terre n’ont plus de secret pour les 2 800 élèves, professionnels et amateurs, accueillis chaque année ! Luc BOMBOUDIAC, Directeur du Service des Espaces Verts de la ville de Melun, explique ainsi que : « ces réalisations ont toutes pour objectif d’inciter les scolaires à approcher, toucher et comprendre les plantes. C’est également un moyen de faire découvrir aux enfants tout le microcosme présent dans un jardin ou dans un potager ».
Contact presse : Maïwenn COUGARD – Attachée de presse
Tél : 01 42 33 88 29 – maiwenn.cougard@gnis.fr
Pour en savoir plus :
- sur le label « Villes et Villages Fleuris » : Martine LESAGE - CNVVF –
Tél : 01 44 97 06 36 - martine.lesage@cnvvf.fr - http://www.villes-et-villages-fleuris.com/
- sur les prix spéciaux du fleurissement des jardins familiaux et de l’action éducative & pédagogique : Dominique DAVIOT – Gnis - Tél : 01 42 33 86 75 - dominique.daviot@gnis.fr - www.gnis.fr
- sur les jardins familiaux de Tourcoing : Jean-Dominique DELECOURT, directeur des Parcs et Jardins et du développement durable - Tél : 03 59 63 44 40 - jddelecourt@ville-tourcoing.fr
- sur les espaces pédagogiques de la ville de Melun : Luc BOMBOUDIAC, directeur du Service des Espaces Verts - Tél : 01 60 68 92 88 - lbomboudiac@ville-melun.fr
PARU LE 03/04/2017 SUR LA VOIX DU NORD
TOURCOING
L’art de cultiver son jardin
Dans le cadre de l’Association des jardins familiaux de Tourcoing qui compte 30 sites, celui des jardins d’Anor, représenté par Christian Fouret, responsable de la section, organisait samedi dernier une formation aux greffes d’arbres fruitiers.
Par Nathalie De Bever (Clp) | Publié le 03/04/2017
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Philippe (apiculteur à Linselles) et Hervé (Bruxellois et spécialiste de ce genre de greffe) ont proposé aux jardiniers d’effectuer des greffes d’arbres fruitiers de petite taille (pommier et poirier). À l’issue de la formation, chacun a pu emporter le fruit de son travail. Christian Fouret, après avoir organisé cette formation, indique avoir encore bien d’autres projets, comme l’installation dans son jardin d’une « escargotière », en partenariat avec l’escargotière de Comines. Fin avril, début mai, c’est 3 000 gastéropodes qui éliront domicile sur son terrain et qui devraient faire l’admiration des adhérents !
« Il y a plus de 1 000 jardiniers à Tourcoing, indique le président des Jardins familiaux de Tourcoing Pierre-Bernard Vercoutere, et le but de notre association est d’aider nos jardiniers à jardiner en toute sérénité. »
Lors de son mot de bienvenue, avant le démarrage de la formation, il a d’ailleurs rappelé l’annonce faite lors de la dernière assemblée générale de l’association, à savoir le rachat d’une ferme rue de Linselles à Tourcoing : « sur les 35 000 m2, nous allons pouvoir installer 100 jardiniers qui sont actuellement sur des terrains, rue des Martyrs, qui vont être vendus. Nous allons restaurer la bâtisse, pour y créer des lieux pédagogiques, un bureau, etc. ».
Cultiver son jardin répond à une véritable attente. À Tourcoing les jardiniers sont heureux.
PARU LE 03/04/2017 SUR LA VOIX DU NORD